La phobie sociale ou anxiété sociale est un mal bien peu connu pourtant bien réel pour la personne qui en souffre. Certains spécialistes en parle comme d'une maladie au même titre que la dépression nerveuse, d'autres comme un trouble du comportement.
On ne nait pas phobique, ce n'est pas non plus héréditaire.
La phobie sociale comme l'agoraphobie qui est la plus connue apparait un jour sans vraiment que l'on comprenne tout de suite pourquoi. Elle a peut être donné des signes de temps à autres mais ne connaissant pas ce trouble, nous prenons ces micro signes pour des malaises passagés.
Elle se manifeste par des crises d'angoisse, une peur panique qui nous envahit et un sentiment de mal être profond.
Le premier réflexe que nous ayons est de se cacher, dissimuler du mieux que l'on peut ce nouveau sentiment, car nous n'en connaissons pas la cause et nous ne nous comprendons pas.
Nous commençons doucement par nous isoler, nous n''osons plus sortir, nous inventons des occupations, des rendez-vous pour refuser poliment une invitation, nous cherchons systématiquement le moyen de contourner la crise et nous rentrons dans une spirale infernale car nous nous en voulons de nous isoler et de ne plus participer aux activités sociales ( alors qu'avant nous n'avions aucun souci sauf peut être : être un peu timide en société). Nous nous reprochons de mentir à nos proches, à nos amis. Nous n'osons tout simplement pas dire la vérité, parler de notre souffrance nouvelle et actuelle, de cette peur que nous pensions incontrôlable et finit par avoir raison de nous, en notre confiance et notre estime de soi.
La phobie sociale constitue un véritable handicap pour la personne qui en souffre.
Quelques symptômes : - bouffée de chaleur, étourdissement
- peur de s'évanouir et parfois malaise vagal
- sensation de boule dans la gorge, étouffement, difficultés à respirer
- palpitations, confusions, grosse fatigue
- tensions musculaires
Honte, incompréhension, mensonge, nous devenons alors les spécialistes du contournement, des rituels quand nous n'avons pas d'autre choix que d'aller à ce rendez vous déjà trop de fois reporter (nous avons épuisé toutes les excuses).
Pour ma part : je m'allongeais dans le noir, faisais de grandes respirations, prenais quelques bouffées du pschit "rescue" et chantais dans ma voiture " tout est gai tout me plait" ou alors je m'auto- coachais de la mauvaise façon en m'insultant : " allez ma grande, non mais ce chemin tu l'as déjà fait 1000 fois, t'es devenue une incapable, une idiote..."
Il m'est même arrivé une fois lancée au volant de ma voiture de griller un feu orange pour ne pas m'arrêter car persuadée qu'en m'arrêtant la phobie allait me faire faire un malaise.
Ca peut paraître fou, mais sur le moment tu ne contrôles rien juste la peur de ta peur.
Etre phobique, souffrir d'une phobie n'est pas une tare.
Si tu te reconnais dans ces symptômes, dans mon récit : la première chose à savoir c'est que tu n'es pas seul. C'est en écrivant sur ma phobie dans mon premier blog que j'ai commencé à aller mieux, à trouver la force en moi de dire stop à ce que je vivais.
Le premier pas vers la guérison d'une phobie sociale est d'en parler, arrêter de mentir à ses proches en expliquant le vrai motif de notre refus.Tu ne peux pas imaginer alors comment tes proches vont t'aider et mieux te comprendre.
Sortir d'une phobie sociale seul c'est difficile mais il existe différentes sortes aujourd'hui d'accompagnement : les thérapeutes,les psychothérapeutes, les sophrologues, les hypnotiseurs et certains coachs de vie.
A toi de trouver la thérapie ou la méthode qui te conviendra le mieux et crois moi, on s'en sort même si le chemin peut être parfois long et semé d'embuches.
